Pourquoi parler des pratiques addictives et des addictions en milieu professionnel ?

Des verbatim fréquents :

  • Un collaborateur qui a une relation «particulière » avec l’alcool, « on n’en parle pas car il a déjà assez de problème chez lui »,
  • «c’est vrai qu’il arrive alcoolisé mais on ne va pas le dénoncer !»
  • Les conducteurs de chariots élévateurs conduisent en regardant leur Smartphone pour avoir l’arrivée des courses «c’est problématique mais le jeu soude bien l’équipe ! »

Des chiffres inquiétants :

  • 57% des Français se disent incapables de passer 1 heure sans consulter leur smartphone y compris sur leur lieu de travail (Etude IFOP – 2013)
  • Téléphoner au volant multiplie par 3 le risque d’accident (sécurité routière)
  • Lire un message au volant necessite 5 secondes or 5 secondes à 50 kms/h c’est 70 mètres parcourus
  • L’alcool représente 30 % des accidents mortels
  • Les français sont les premiers consommateurs de cannabis en Europe

Les risques ne sont pas que privés

Même si certains considèrent que l’addiction et la pratique addictive sont d’ordre privé, ce qui est en partie vrai ,nombreux sont les DRH, Managers, QSE, Dirigeants confrontés aux addictions et pratiques addictives de leurs collaborateurs sans savoir comment agir.

  • La consommation d’Alcooet notamment de vin fait partie de notre culture française,
  • Les français sont les 1ers consommateurs d’Europe de Cannabis,
  • Les français font partie des plus importants consommateurs au monde de médicaments psychotropes

Ces consommations et parfois ces addictions ne s’arrêtent pas à la porte de l’organisation, de l’entreprise.   

Sources de dysfonctionnements, d’arrêts maladie, d’accidents du travail, les addictions à des produits comme les addictions comportementales : workhaolisme, jeux, hyperconnexion… perturbent le travail et génèrent des risques et des coûts pour les organisations évaluées aujourd’hui à minima à 1,5% de la masse salariale de l’entreprise.

Comment agir ?

Instaurer et ancrer une culture de prévention est devenu un enjeu majeur pour les organisations .

Plusieurs actions permettent d’initier et faire évoluer cette prévention des risques addictifs :

  • Sensibiliser les personnels au risque addictifs (santé, sécurité, lois)pour prendre conscience de leur propre consommation et de leurs addictions : interventions brèves, ateliers, conférences……
  • Former les Managers, RH, responsable QSE, Managers a gérer des situations difficiles en portant un regard dénué de jugement sur une problématique récurrente au travail.

Ces démarches s’incrivent pleinement dans une démarche de Santé et Qualité de Vie au Travail et de réduction des risques professionnels

Sylvie Bobillon

Présidente

sylvie.bobillon@cepia-prevention.fr

Annie-Caroline Prunevieille

consultante associée

annie-caroline.prunevieille@cepia-prevention.fr