Vers une culture de prévention des risques professionnels

La prévention de l’absentéisme : la première étape vers une culture de prévention des risques professionnels

« Les femmes et les hommes constituent la première ressource stratégique de l’entreprise « avant-propos d’Hervé Lanaudière (inspection générale des affaires sociales) dans le rapport sur la santé au travail demandé par le premier ministre et publié en Août 2018.

 

Il s’agit bien de veiller à la bienportance des salariés comme facteur déterminant de performance globale :  sociale, économique et de pérennité des entreprises.

 

L’enjeu est aussi de faire diminuer la sinistralité liée aux accidents de travail, aux maladies professionnelles, aux affections de longue durée. L’autre enjeu est de réduire l’absentéisme et de permettre aux salariés de préserver leur santé dans un contexte d’allongement de la durée de présence au travail nécessaire pour une retraite à temps complet.

 La culture de la prévention des risques professionnels est une des réponses à cet enjeu et notamment la prévention de la santé physique et psychique des salariés.

 

Parfois cette culture de la prévention répond à une mise en conformité, une obligation formelle supplémentaire coûteuse et chronophage, avec, en filigrane, la peur de soulever des problématiques : Qui n’a pas de lombalgies ? Qui n’est pas démotivé par le manque de reconnaissance ? Qui n’est pas à la veille d’un burnout consécutif à une charge de travail croissante avec moins de moyens financiers et humains ? Qui n’est pas dans l‘incertitude et l ‘appréhension des changements stratégiques et technologiques ?

 

Aujourd’hui la culture de la prévention des risques professionnels peut s’envisager comme une véritable opportunité de développement. Elle peut être source d’économie et de réduction des risques. 

#Par où commencer ?

L’absentéisme[1], selon l’ANACT caractérise toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradation des conditions de travail au sens large : ambiances physiques, organisation de travail, qualité de la relation d’emploi, conciliation vie professionnelle et vie privée…

 


[1]Taux d’absentéisme = nombre de jours d’absences sur une période donnée  ¸

nombre de jours calendaires théoriques sur cette même période)`

2Alma Consulting 2015

 

Un taux d'absentéisme supérieur à 4% doit interpeller l'entreprise

L’absence du salarié génère également de coûts directs (indemnisation de l’absence, complément de salaires, coût d’assurance prévoyance) mais également des coûts indirects et cachés (démotivation, qualité empêchée, productivité freinée, impact sur l’image de l’entreprise) 

#Comment réagir et agir ?

Permettre au manager de se former sur la gestion de l’absentéisme, c’est permettre à l’équipe managériale de partager un langage commun, promouvoir l’équité, de savoir comment agir (ce que la loi interdit ou autorise) , de permettre la continuité de service, de donner à chacun des repères pour mieux prendre en compte les personnes et les opportunités et contraintes de l’entreprise. L’entretien de retour peut être un outil pertinent pour répondre à cela, Comment accueillir le salarié à son retour (entretien de retour, reprise du poste et de ses missions ou adaptation du poste, formation et mobilité…)

Un point d'absentéisme en moins = Un gain de 1,26% de la masse

L’entreprise peut s’emparer d’autres sujets en prenant en compte son contexte, ses besoins. Une action d’évaluation des risques peut être mise en œuvre pour déterminer les facteurs prioritaires et aider à leur hiérarchisation.  

S’emparer du sujet est sans aucun doute une avancée pour les salariés et l’entreprise

Annie-Caroline Prunevieille 

Partenaire d’AERYS COACHING

annie-caroline.prunevieille@cepia-prevention.fr